Une jeune femme a été assassinée.
Sa mort va bouleverser la vie de cinq personnes :
L'étrangère qui découvre le corps.
La soeur qui espère que le corps est celui de sa soeur disparue.
L’épouse qui pense que son mari pourrait être le tueur.
La mère qui enquête sur ce qu'était la vie de sa fille.
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Avec : Toni Colette, Rose Byrne
Fiche complèteThe Dead Girl
Réalisateur : Karen Moncrieff
Sortie en salle : 05-03-2008
Avec :
Toni Colette, Rose Byrne
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Bande annonce
- 93 min
- Etats Unis
- 2007
- 1.85
- Dolby Digital
- Visa n°119.988
Synopsis
Une jeune femme a été assassinée.
Sa mort va bouleverser la vie de cinq personnes :
L'étrangère qui découvre le corps.
La soeur qui espère que le corps est celui de sa soeur disparue.
L’épouse qui pense que son mari pourrait être le tueur.
La mère qui enquête sur ce qu'était la vie de sa fille.
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Crédits du film : 2006 © ARTWORK & DESIGN FIRST LOOK STUDIOS. INC. TOUS DROITS RESERVES 2006 © LAKESHORE ENTERTAINMENT GROUP LLC. TOUS DROITS RESERVES
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Fiche artistique
Arden Toni Colette
Leah Rose Byrne
Ruth Mary Beth Hurt
Melora Marcia Gay Harden
Krista Brittany Murphy
Rosetta Kerry Washington
La mère de Arden Piper Laurie
Rudy Giovanni Ribisi
Derek James Franco
Beverly Mary Steenburgen
Bill Bruce Davison
Carl Nick Searcy
Tarlow Josh Brolin
Murray Christopher Allen Nelson
Tom Dennis Keifer
Ashley Elizabeth et Gillian Pernoll
Fiche techniqueRéalisatrice Karen Moncrieff
Producteurs Tom Rosenberg
Photographe Michael Grady
Costumes Susie Desanto
Montage Toby Yates
Directrices de Casting Deborah Aquila
Son Steve Morrow
Maquillage Lynn Barber
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Note
d'intention The Dead GirlCela fait longtemps que je tente de comprendre la violence continuelle qui existe contre les filles et les femmes dans notre société, et les conséquences de cette violence sur notre existence à court et à long terme. Aux infos, on parle souvent de viol, de torture, d'enlèvement, de mutilation, de meurtre ; les victimes sont des femmes dont on se contente de citer le nom. Quand j'entends ça, je me sens impuissante, alors j'essaye de ne pas y penser. Récemment, j'ai été jurée dans un procès pour meurtre. La victime était une prostituée. Je me suis rendu compte que j'avais des préjugés défavorables envers elle à cause du métier qu'elle exerçait. Petit à petit, mon avis négatif a évolué au point que j'ai fini par la voir comme une innocente. En fait, j’avais oublié qu'elle avait été avant tout une personne réelle. Les déclarations des différents témoins - ceux qui confirmaient la version du tueur, la mère de la victime, la nourrice de ses enfants, ses clients, d'autres prostituées ainsi qu'une femme qui avait été son amante - m'ont amenées à m'interroger sur la complexité de la vie qui avait été la sienne. Cette fille était pleine de contradictions. Elle adorait ses deux petites filles, elle était maniacodépressive mais ne se soignait pas, elle se droguait et elle mentait. Un être tourmenté dont la vie s'était arrêtée sans que cela préoccupe grand monde. Le procès dura un mois. Il m'en est resté une foule de détails. La liste de ce qu'elle avait dans son sac marin miteux : une brosse à cheveux, de la lingerie, une marionnette. Une carte qu'elle avait écrite à l'une de ses filles, qui était trop jeune pour la lire, dans laquelle elle lui expliquait combien elle l'aimait et combien elle lui manquait. Le terrible gâchis de sa vie m'a hanté. Alors que je terminais le film, il y a eu l'histoire de cette jeune fille en Autriche, qu'un homme avait retenue captive chez lui pendant dix ans et qui était parvenue à s'échapper. Plus récemment, en Pennsylvanie, un homme est entré dans une école, en a fait sortir les garçons, puis s'est mis à tuer les filles. Quelquefois, lorsque je regarde l'état du monde, j'ai extrêmement peur. Une personne plus intelligente que moi a un jour déclaré que chaque bonne pièce de théâtre est une tentative par l'auteur de répondre à une question que lui-même se pose. Ma question est la suivante : Comment continuer à vivre dans un monde où les enfants sont régulièrement kidnappés chez eux ou assassinés à l'école ? Dans un monde où les femmes se font violer lorsqu'elles font leur footing, sont séquestrées dans des réduits aménagés dans ce but, sont assassinées, torturées, mutilées, enveloppées dans du plastique, démembrées et jetées comme des ordures ? On me demande pourquoi je réalise des films aussi sombres. Mais nous vivons dans un monde cruel et la plupart du temps, nous baissons la tête. Nous menons notre vie en faisant comme si tout allait bien, même si chacun d'entre nous connaît un ami, une relation ou un membre de sa famille qui a subi une agression, a été violé ou traumatisé par un incident violent. L'une des mes meilleures amies s'est fait violer par un tueur en série. Elle a réussi à s'enfuir saine et sauve, mais sa vie en sera marquée à jamais. Nous vivons au quotidien environnés par cette violence et par ses conséquences. La menace de cette violence nous paralyse tous. Ce sentiment de torpeur et d'isolement s'aggrave à chaque fois que nous lisons des articles où on nous parle de la victime en termes abstraits : "la jeune fille morte" ou "l'épouse du tueur en série" ou encore "la sœur de la petite fille disparue". Je ne pense pas avoir trouvé une réponse à ma question mais après avoir fait ce film, je me sens moins impuissante. J'espère que les spectateurs iront voir mon film et qu'il leur ouvrira les yeux sur la vie qui se cache derrière des mots abstraits tels que l'étrangère, la sœur, l'épouse, la mère, ou la jeune fille morte et qu'ils éprouveront alors comme un sursaut d'humanité.
Karen Moncrieff -
Karen
MoncrieffQuelle a été votre source d'inspiration pour “The dead girl” ?Il y a quelques années, j'ai été jurée dans un procès pour meurtre. Le premier jour, nous avons appris que la victime était une prostituée. Je me suis rendu compte que j'avais des préjugés à son égard. En même temps, j'avais tendance à penser qu'en tant que victime, elle était aussi innocente. Les déclarations des différents témoins m'ont ouvert les yeux sur la vie compliquée qu'elle avait menée. Elle n'était ni une pécheresse ni une sainte. C'était une femme tourmentée qui ne méritait pas de mourir. Le procès fut terminé au bout d'un mois, mais le terrible gâchis de sa vie m'a obsédé.Qu'est-ce qui vous a inspirée pour le script ?La liste de ce qui restait de la vie de la victime, le sordide détail du contenu de son sac. Pour moi, les histoires naissent à partir de petits détails. J'ai donc eu envie de réaliser un film qui parle, entre autres, des conséquences de la violence. On me reproche de faire des films sombres. Mais par rapport à la réalité de la vie des femmes victimes de crimes violents, mes films sont optimistes…Pourquoi les cinq histoires ne s'entremêlent-elles pas ?Lorsqu'une personne meurt, il y a une communauté psychique qui se crée et les effets de la violence se répercutent vers l'extérieur. Si vous faites partie de la communauté créée à la suite d'un meurtre, vous n'êtes pas forcément en relation directe avec ses autres membres mais vous vous sentez aspirés par cette communauté. Vous en faites partie, que vous le vouliez ou non et cela vous suit toute votre vie. Je pense que le fait d'avoir construit mon film avec plusieurs segments particuliers augmente l'intensité de ce sentiment, alors qu'un film les regroupant n'aurait pas eu un impact aussi fort.Parlez-nous de la situation des six personnages féminins principaux.Ces femmes sont toutes à un tournant de leur vie. Certaines choisissent de retrouver la vie qu'elles ont perdue. L'une d'elles prend à mon avis, une très mauvaise décision qui ne lui laissera plus aucune échappatoire. Lorsqu'Arden découvre le corps, elle sort de la torpeur dans laquelle elle était enfermée depuis trop longtemps, elle s'identifie à la jeune victime et à son destin. C'est la clé qui lui permettra de se comprendre elle-même. Leah n'est pas “la sœur” de la victime mais ce titre exprime la façon dont elle se définit. Lorsqu’elle est façe au corps de la fille morte, Leah pense que c'est le corps de sa sœur. Elle peut alors s'autoriser à vivre sa vie. Ruth découvre une effroyable vérité sur son mari mais ne peut se résoudre à prendre la bonne décision, car elle ne connaît rien d'autre que le quotidien avec cet homme, leur routine de disputes et de pardons. J’ai lu qu’une femme a avoué avoir détruit les indices prouvant que son mari était tueur en série. J'ai tenté d'imaginer cette femme, uniquement guidée par son instinct de conservation. Melora passe pour une mère si parfaite qu'on se demande comment sa fille a pu aussi mal tourner que Krista. En réalité Melora, obsédée par sa petite vie et par son couple, n'a perçu aucun des appels au secours de sa fille. La découverte de sa petite fille sera sa deuxième chance. Quant à Rosetta, la copine de Krista, sa rencontre avec Melora marque le début de son évolution. On sent qu'elle va enfin lutter pour tenter d'améliorer sa vie. Krista est pétrie de contradictions. Elle est empêtrée dans son traumatisme d'enfance, sa consommation de drogue, ses liaisons sans lendemain. Elle est pleine de bonnes intentions, elle a du cœur, elle défend les gens qu'elle aime, mais elle est aussi versatile, violente et incapable de respecter une décision prise. Elle est prisonnière d'une vie à laquelle elle voudrait échapper. Jusqu'à ce qu'on lui ôte brutalement et définitivement la possibilité de s’en sortir…Dans vos films, la représentation du sexe est très différente de ce que l'on voit dans les films réalisés par des hommes…J'évite de filmer des scènes érotiques sauf si elles permettent de faire évoluer l'histoire. On pourrait dire que je m'efforce surtout de réaliser les scènes de sexe les moins érotiques et les plus dérangeantes à regarder. C'est peut-être vrai ! Si l'on prend la scène avec Arden, comme elle n'a aucune expérience pour demander ce qu'elle désire et qu'elle a cette affinité morbide avec la jeune morte, elle tente d'élaborer un scénario sexuel très noir. Mais elle se rendra compte que ce n'est pas ce qu'elle recherche. Quant à Leah, elle essaie de sortir de la solitude qui l'habite. Lors de leur scène d'amour, Derek arrive à établir une communication avec elle.Vous utilisez plusieurs symboles visuels. Parlez-nous de la signification du collier “pris” que l'on retrouve au long du film.Quelque part, Krista a été revendiquée par quelqu'un : son client qui fait office de petit ami. Il s'agit presque d'un collier de chien, avec une laisse. Krista tente à son tour de le donner à la personne qu'elle aime. Mais elle ne peut pas et meurt avec cet objet autour du cou. Et curieusement, le tueur, qui lui a tout pris, lui laisse ça. Arden, qui finit par le prendre à Krista, voit ce collier comme un talisman, un symbole de son nouveau pouvoir. Pour la petite anecdote, au début des projections tests, un spectateur avait cru lire “symbole” sur le collier.Le collier importe aussi beaucoup à Rosetta qui regrette de ne pas l'avoir accepté.Pour elle, cet objet symbolise le regret. Elle ne s'est jamais vraiment investie dans sa relation avec Krista.Parlez-nous de votre façon de travailler avec les acteurs.Je rencontre chacun des acteurs principaux pour discuter du scénario avant de commencer le tournage. Il s'agit de vérifier que nous sommes sur la même longueur d'ondes sur la motivation, le travail et le sens du texte. Cela permet de résoudre les problèmes, de faire évoluer les dialogues, de découvrir comment fonctionne chaque acteur. Certains ont besoin d'aide pour parvenir à trouver la bonne émotion afin de jouer une scène. D'autres ont besoin de parler de leur personnage, de leurs rapports avec les autres protagonistes du film, de leur histoire. Lorsque j'écris un scénario, j'essaie de laisser aux acteurs la possibilité d'imaginer la plupart de ces aspects mais s'ils en ont besoin, je suis heureuse de pouvoir les aider. Il y en a aussi qui apprécient qu'on les dirige durant une prise même si la plupart ne le supportent pas. D'autres ne veulent pas parler du tout. Ils ont préparé leur travail et une fois sur le plateau, focalisent leur attention sur les autres acteurs et agissent en fonction de la situation. Si un acteur s'égare, il suffit souvent d'une remarque adéquate pour le remettre sur les rails.Il vous est arrivé d’avoir des rapports conflictuels sur le plateau ?Quelquefois, un acteur vous explique ce qu'il n'apprécie pas de la part d’un réalisateur. C'est très utile. Si tout se déroule bien, je fais très attention et je tiens compte de ce qu'il n'aime pas. Mais s’il n'arrive pas à trouver le ton juste, savoir ce qui lui déplaît peut être un instrument en ma faveur. Il y a aussi des acteurs qui ressentent le besoin de se battre à propos de leur interprétation d'un personnage. C'est sûrement une façon de trouver l'émulation nécessaire à leur jeu. Je me bats pour ce qui est écrit dans le scénario et ma façon de voir ; la plupart du temps, ce genre d'acteur va se rebiffer, discuter et m'expliquer ce qui ne va pas du tout, jusqu'à ce qu'il en ait assez et joue la scène comme je la veux. C'est de cette prise-là dont je me sers. Souvent, quand un acteur pense que c'est excessif, c'est au contraire exactement ce qu'il faut. Ce ne sont pas ces rapports-là que je recherche. Ce que j'écris force les acteurs à déployer une grande palette d'émotions; en tant que réalisatrice, j'aime avoir la possibilité d'accéder à cette variation de tons pour pouvoir m'en servir plus tard. Au montage, j'essaie d'être à la hauteur de leurs attentes, en faisant des choix judicieux parmi la richesse du travail qu'ils me fournissent.Comment travaillez-vous avec Michael Grady votre directeur photo et Kristan Andrews votre décorateur pour créer une ambiance différente sur chacune des cinq histoires ?La partie d'Arden est basée sur le calme, il y a beaucoup de plans-séquences. Les couleurs dominantes sont les dorés et les bruns, tout a l'air poussiéreux, décoloré et mort. C'est en contraste avec le monde de Krista qui est laissé au hasard, filmé caméra à l'épaule et chaotique, à l'image de sa vie. Pour l'histoire de Leah, nous l'avons isolée dans le cadre, ce qui accentue l'effet de solitude et le sentiment d'oppression car on ne peut pas voir le monde qui l'entoure. Les teintes sont bleutées et grises, froides et stériles. On la voit très rarement avec d'autres personnes à l'écran. Au moment où le spectateur fait sa connaissance, elle a son monde à elle, dénué de contacts humains. Ruth, quant à elle, a cherché à rendre accueillant l'endroit dans lequel elle vit, une caravane entouré de petits garages, en mettant des fleurs en plastique et des napperons. Nous avons tout filmé caméra à l'épaule, ce qui donne un côté nerveux, qui secoue son gentil petit monde et menace de le faire s'écrouler. Melora sert de lien entre l'univers de Leah et celui de Krista. Lorsque nous faisons sa connaissance, son monde est calme et dépourvu de couleurs chaudes. Mais lorsqu'elle s'aventure dans l'univers de Rosetta et de Krista, tout est chamboulé, on trouve de la couleur, du mouvement et du bruit. Cependant, Melora essaie de garder son calme, s'accrochant à son petit sac à main et à ses chaussures de dame. J'espère que toutes ces subtilités vont agir de manière subliminale chez le spectateur. Je m'efforce de livrer une version du monde avec des émotions plus intenses. J'aime les belles images, je tâche de les saisir lorsqu'elles sont utiles pour l'histoire mais je ne voudrais pas que le public soit conscient de la caméra.Comment espérez-vous que le public réagira à “The dead girl” ?Je vais au cinéma pour être émue et touchée. Et aussi pour être un peu secouée, pour que le film me donne matière à réfléchir. Après la projection de “The Dead Girl”, si un spectateur sort en ayant plus conscience de ce que la vie de ces personnes peut être, ou s'il se sent plus proches d'elles, alors, je serai satisfaite.
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