Marie, 40 ans, se réveille en pensant qu’elle en a 25. Elle a oublié 15 ans de sa vie.
Elle se réveille au début d’une histoire d’amour qui en fait se termine.
Elle se réveille et elle a quatre jours pour reconquérir l’homme de sa vie. www.caredepetpads.com
Avec : Juliette Binoche, Mathieu Kassovitz
Fiche complèteLa vie d'une autre
Réalisateur : Sylvie Testud
Sortie en salle : 15-02-2012
Avec :
Juliette Binoche, Mathieu Kassovitz
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Bande annonce
- 97 min
- France
- 2011
- Scope
- SRD/5.1
- Visa n°129.058
Synopsis
Marie, 40 ans, se réveille en pensant qu’elle en a 25. Elle a oublié 15 ans de sa vie.
Elle se réveille au début d’une histoire d’amour qui en fait se termine.
Elle se réveille et elle a quatre jours pour reconquérir l’homme de sa vie. www.caredepetpads.com
Pourquoi revoir ce film ?
Un duo « royal » d’acteurs pour un premier film : la rencontre entre Juliette Binoche et Mathieu Kassovitz, un couple inédit au cinéma.
Un film romantique, qui va du rire aux larmes.
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Critiques presse
Juliette Binoche subjugue. On se laisse fasciner et toucher : Le Figaro
Une délicieuse comédie romantique : L'Express
Un premier film bourré de charme : Le Journal du Dimanche
Juliette Binoche est au meilleur de sa forme. Un film fantastique et romantique : Paris Match
Sylvie Testud sait tout faire ! : Le Parisien
Crédits du film : (c) 2011 DIALOGUES FILMS – ARP – NUMERO 4 PRODUCTION – PAUL THILTGES DISTRIBUTION – SAGA FILM
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Fiche artistique
Marie Speranski Juliette Binoche
Paul Speranski Mathieu Kassovitz
Jeanne Aure Atika
Denise Danièle Lebrun
Dimitri Speranski Vernon Dobtcheff
Adam Speranski Yvi Dachary-Le Béon
Maître Volin François Berléand
Fiche techniqueRéalisation Sylvie Testud
Scénario et dialogues Sylvie Testud
D'après le roman de Frédérique Deghelt
Publié chez Actes Sud
Produit par Emmanuel Jacquelin
Coproduit par David Grumbach
Image Thierry Arbogast
Montage Yann Malcor
Son Pierre Gamet
Décors Christina Schaffer
Costumes Emmanuelle Youchnovski
Casting Gérard Moulevrier
Musique André Dziezuk
Une coproduction Dialogues Films
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Sylvie
TestudLe livreAu départ, il y a ma rencontre avec deux jeunes producteurs désireux de produire leur premier long-métrage. Ils adoraient ce roman de Frédérique Deghelt et m’ont demandé de le lire. Ils m’ont également transmis un premier traitement de quelques pages. J’ai lu le roman, puis le traitement. C'était une adaptation au sens premier du terme. Il suivait l'ordre du texte.Un roman à filmer. Je me suis lancée dans l’écriture sans me demander si j’allais y arriver, le jouer, le réaliser. Tout était ouvert. En l’écrivant, je suis tombée dedans. J’étais en province, en tournage, dans un endroit calme. J’ai écrit un premier traitement en une dizaine de jours, intensément.
L'adaptationLe livre s’interroge sur ce qu’on devient une fois adulte. Que penserait l’enfant que j’étais de la femme que je suis devenue ? Dans le livre l’héroïne est une victime. Si elle est triste, c'est par la faute des autres. J’ai pris une option différente. J'aime l'idée qu’on est responsable de ce qu’on fait de sa vie, qu'on ne la subit pas. Je ne parle pas de la chance ou des déboires qu’on peut rencontrer,mais le respect, la sympathie que l’on inspire aux autres et l'envie qu'ils ont de partager avec nous, j'ai envie de croire que ça dépend de chacun. Cette héroïne, à qui la vie a beaucoup souri dans un premier temps, je voulais qu’elle soit responsable d'elle-même, de ce qu'elle devient. Donc, au lieu qu’elle soit une femme au foyer qui s’ennuie, l’épouse passive d’un homme riche qui la trompe, j’ai inversé les situations. J’ai pris le rôle du mari et je lui ai donné à elle.Le couple d'acteursEn écrivant, je me suis vite rendue compte que mon personnage, Marie, avait une stature différente de la mienne. Plus j'allais écrire,moins ce serait pour moi, j'en ai été convaincue dès les premières séquences. L'idée d'une femme belle, mature et accomplie se précisait. Une femme qui impressionne au premier regard, une autorité naturelle qui ne nécessite aucun effort pour se faire entendre. Une femme fatale en quelque sorte. La difficulté était que Marie devait dans un premier temps avoir cette assise et en même temps, elle devait avoir gardé son côté juvénile, de jeune femme en devenir. Si j'ai encore ce côté juvénile, il me manque le côté fatal. L’aurai-je un jour ? Je l'espère. Pour l'instant...
J'ai continué à écrire. Plus j'écrivais, plus j'avais le sentiment d'écrire pour quelqu'un. Comme si je la connaissais, qu'elle existait quelque part. C'est alors que le visage de Juliette Binoche s'est imposé. J'écrivais pour elle. Sans le savoir, elle m'aidait à construire ce personnage. Elle a guidé mon écriture. En dehors du fait qu'elle est pour moi une de nos meilleures actrices, Juliette a ce côté femme fatale, mais elle garde en même temps une part d'enfance que l'on voit surgir dès qu'elle sourit. On devine l’adolescente. La jeune fille qu’elle a été n’est jamais loin.
La première version s'est faite assez rapidement. J’avais donné le ton, établi l’ambiance, le style, le rythme. J'ai alors décidé de l'envoyer à Juliette. Je me suis dit et j'ai dit aux producteurs : “Si elle refuse, j’abandonne le projet”. Juliette l’a lu en 24 heures. Je jouais au théâtre Edouard VII. Elle avait laissé un message pendant que j’étais sur scène. Je l’ai rappelée de ma loge.On s'est laissé des messages. Je devenais folle. Je ne pouvais plus attendre. Quelle était sa réponse ? Je l'ai rappelée tard le soir.Quand elle m'a donné son sentiment : “Tu dois retravailler, mais je suis d'accord” j'étais face à la Tour Eiffel (déjà très présente dans mon scénario), j'ai pensé rêver. Je ne m'étais pas trompée. Bien qu'elle ait une carrière déjà forte, elle parlait avec spontanéité. Elle était gaie et enthousiaste. Elle m’a demandé à qui je pensais pour jouer son mari. Je n’ai pas réfléchi longtemps. Il fallait un homme qui, à l’inverse d’elle, ait l’air d’un gamin,mais avec aussi de la maturité, de la force.
Mathieu Kassovitz, avec ses baskets et son sourire de gosse, a une dégaine d’ado mais c’est un mec qui a de la puissance, de l’aplomb, beaucoup de charisme. Je l’avais croisé une fois dans un audi de post-production, avec mon chien. J’avais un boxer très mal élevé. Mathieu qui adore les chiens était passé et s'était amusé avec lui. Quand il était parti, mon chien avait hurlé qu'on lui rende son ami… Tout le monde me disait que Mathieu n’avait pas envie de jouer.C'est pourtant l'acteur que je préfère depuis longtemps, je l’ai appelé quand même. Second miracle : lui aussi a lu en 24 heures. Je me souviens de ce coup de fil où il m’a dit : “Je décolle”. Moi aussi j'ai décollé. Je crois bien que je suis devenue dingue pendant la semaine qui a suivi à l'idée de ce couple idéal que formeraient Juliette et Mathieu.Les embuchesHuit mois plus tard. J’avais écrit une nouvelle version. Juliette était en tournée pour son spectacle de danse. Mathieu préparait son film. A son retour, Juliette est déçue par cette version, elle ne fera pas le film. Je suis détruite, je n’y crois plus, je ne me bats pas. J’annonce la nouvelle à Mathieu. Il m’explique que cela arrive, souvent. Lui-même a dû se battre, convaincre un acteur pour l'un de ses films.Un refus n’a que le poids qu’un réalisateur lui donne, rien n’est perdu… Finalement ce sera moins simple que prévu. Le cinéma, ce n'est pas simple, pas souvent. L’hiver passe. Juliette remporte le prix d’interprétation à Cannes. Je suis heureuse pour elle, et nostalgique. J'aurais aimé tourner mon film. Puis elle m'invite un soir, demande à relire le scénario. Cette fois, elle dit oui.
Puis déroutée par les exigences du partenaire que les deux producteurs ont choisi, encore une fois le film manque de ne pas se faire. Je veux travailler avec Michèle et Laurent Pétin. Ils m’ont donné ma chance lorsqu’ils ont produit “Les Blessures Assassines”. Nous avons fait “Les Mots Bleus” ensemble. Ils m’ont offert un rôle dans “Vengeance” de Johnnie To. J’ai confiance en eux, j'aime les films qu'ils choisissent, ils sont passionnés par le cinéma. S'ils aiment mon scénario alors je veux travailler avec eux. Ils adorent le scénario, rencontrent les jeunes producteurs et relancent le projet. Grâce à eux, le film démarre enfin. Je me sens soulagée d’un poids. Nous sommes en harmonie. Je n’ai plus l’impression de travailler pour quelqu'un d'autre, mais avec des partenaires. Je peux y croire en reprenant l'écriture.Une actrice qui réaliseQuand on est à l’initiative d’un projet, il faut ensuite communiquer son imaginaire aux autres.On est seul mais on fait le film à plusieurs. Et si on ne parvient pas à expliquer l’indicible à ceux avec qui on travaille, c’est peine perdue. Il faut avant tout savoir s’entourer. J’ai eu le directeur de la photo que je voulais, l’ingénieur du son que je voulais. J’ai eu un cadreur, un premier assistant, une scripte, une équipe vraiment formidable.Au bout d’un moment, je n’avais même plus besoin de leur expliquer ce que je voulais, ils l’anticipaient. C’est devenu leur film aussi.
Réaliser un film m’a beaucoup appris sur le métier d’acteur. Chacun a son propre fonctionnement. Certains ont besoin de beaucoup discuter, beaucoup préparer, d'autres non. Quand on est acteur, on n’a pas à chercher le fonctionnement de l'autre. On dit souvent que travailler ensemble c'est “mettre le dictionnaire à la même page”. Il faut qu'un mot ait le même sens, la même émotion pour chacun.C'est au réalisateur de trouver ces mots. C'est ce qu'il y a de plus dur !!! L’acteur guette “la petite lumière” dans l’oeil du réalisateur, je l’ai écrit dans mon premier livre. On a envie de voir dans l'oeil de celui qui reçoit toute l'émotion que l'on a ressenti.C'est une grande frustration lorsque l'on a l'impression que le réalisateur ne prend pas la mesure de l'effort fourni. Réaliser m'a permis de changer cette donnée. Il m'est arrivé de louper certains moments que j'ai vus par la suite aux rushes. Il m'est arrivé de sauter de joie, et puis non, cette émotion-là, le film n'en avait pas besoin. Même si elle était belle, même si... Les moments d'émotion ne s'additionnent pas forcément. Il peut leur arriver de s'annuler.Le plateauJe ne me suis pas posée la question de la légitimité. Je vis dans le moment présent, sans me projeter dans le suivant. Derrière mon combo, j'ai flippé fort avant le premier “action” et puis je ne me suis plus posée de questions. Mon assistant demandait le silence, je demandais le clap et l'action.Mon angoisse était plutôt de me laisser embarquer par la folie d’un tournage. J’avais peur de m’égarer, de me laisser porter par l’émotion ambiante et l'esprit de groupe. J’adore ça, rigoler ! J'adore ça, discuter pendant des heures ! Mais tu ne peux pas.Tu dois tout le temps penser à ton cahier des charges et ne pas t’abandonner ni à la beauté de l’instant ni à l'amitié festive.Tu dois rester l’instigateur de ton plateau. Les acteurs sont comme des enfants. Le metteur en scène fait office de parent. J'ai essayé d'être la moins mauvaise mère possible.Un acteur doit pouvoir être libéré de la construction de l'histoire, de sa continuité. Il doit pouvoir se trouver dans l'instant, dans le jeu. C’est le réalisateur qui doit construire le personnage sur la durée et rappeler à l’acteur son passé quand ce sera le moment pour lui de s’en souvenir. Mais la pépite, le miracle, le moment insignifiant qui devient soudain bouleversant, seul l’acteur peut le faire naître, c'est ça que nous cherchons tous. J’ai fait très attention à expliquer sans jamais mimer, je ne voulais pas que les acteurs se sentent dirigés par une “actrice”. Surtout quand on a à l'esprit que Juliette a été dirigée par les plus grands ! Parfois c’était difficile de ne pas montrer. Je suis quelqu'un de physique. Les mots me manquaient parfois pour expliquer une intention, un geste. J'ai essayé d’inventer d'autres façons de faire ressentir. Mon côté italien a dû ressurgir; j'ai rarement autant parlé avec les mains.Le montageC’est l’étape que je redoutais le plus. S’enfermer pendant des semaines avec quelqu’un d’autre, avec des horaires à respecter, c’est une façon de collaborer que je n’avais jamais expérimentée. En fait quand on écrit et qu’on réalise un film, on fait trois films successifs. Il y a le film que tu écris, puis le film que tu tournes et au montage, il y a le film que tu réécris. Pour ce faire, tu disposes de tout ce que tu as filmé, ce qui fait beaucoup de combinaisons possibles. La méthode qui s’impose très vite est frustrante.On pose une scène, on la sait imparfaite, il faut pourtant la laisser de côté et passer à la suivante, en sachant qu’il faudra y revenir. C’est dangereux, on peut sans doute devenir fou et passer une année à jongler avec tout le matériel qu’on a tourné, essayer toutes les combinaisons… C’est très difficile de lâcher, de se dire : ça y est, le montage est terminé.A l’écriture, tu fais tout toute seule : les dialogues,mais aussi le rythme, la lumière, le son, la déco…Et bien au montage, tu retrouves un peu de cette toute puissance. C’est au montage aussi que tu comprends que ce que te disait la scripte sur le plateau et que tu refusais d’entendre : “Ce que tu adores, là, ne sera jamais raccord avec ce qui a été fait il y a quinze jours”, était parfois insupportable, mais vrai…Le filmEnfin, tu arrives à la quatrième, l’ultime étape : le film fini, que tu découvres enfin, à la fin du mixage.Quand tu n’as plus rien à gérer, quand tu ne peux plus rien faire pour ton film et que tu peux enfin le regarder, calée dans ton fauteuil et non plus penchée vers l’écran, prête à bondir pour corriger une erreur, une défaillance.Cette fois, c’est ton film que tu regardes. Et là, tu t’aperçois à quel point ce quatrième film, celui que tu as écrit, réalisé, monté, combien ce film enfin terminé, grâce à tes acteurs, ton équipe et les multiples contraintes que tu as eu à gérer, combien, à l’arrivée, ce film te ressemble…
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Juliette
BinocheLe sujetA la lecture, j’ai tout de suite trouvé l’idée de départ formidable. Qui étions nous il y a quinze ans ? Qu’est-ce qu’on a gagné, perdu, renforcé, fragilisé ? C’est une question fantastique à poser comme sujet de film. Quand j’ai lu la première version du scénario, je n’ai pas cru à l’histoire qu’on me racontait. Sylvie a retravaillé pendant quelques mois. Et en lisant cette nouvelle version, j’ai vu que, cette fois, elle avait accompli le parcours. Elle était allée au bout de son idée. Et Marie existait pleinement.MariePour incarner Marie, il faut sans arrêt jouer en parallèle deux états tout à fait opposés. D’un côté, elle est égarée dans un labyrinthe intérieur, avec des moments de panique intenses et assez tragiques. C’est exactement comme la panique qu’on a pu éprouver, enfant, quand on se perd quelques secondes dans un rayon de supermarché. Une peur totalement insupportable. Sauf que Marie éprouve cette panique à propos de sa vie d’adulte. Elle se réveille, elle ne sait pas où elle vit, ni avec qui, c’est extrêmement paniquant. Mais par-dessus tout cela, elle se retrouve dans des situations presque rocambolesques, burlesques, de comédie légère, des situations extrêmement drôles vu la situation folle dans laquelle elle est. Elle sort dans la rue, ne sachant pas où elle habite, elle a un corps de femme qui n’est plus le sien, une tête qu’elle ne reconnaît pas, une robe de petite fille. Elle est perdue. Il faut donc la rendre à la fois ridicule, humaine, touchante et drôle. J’ai eu un plaisir fou à l’incarner. C’est clairement un des plus beaux rôles que j’ai jamais joué.Paul et AdamLe rôle de Marie étant très intense, je devais sans cesse rester concentrée, ce qui m’isolait un peu de la vie de l’équipe.Donc quand Mathieu Kassovitz est venu nous rejoindre, j’ai été ravie qu’il arrive. Je me suis dit : “Ouf, j’ai enfin un partenaire qui va rester plus longtemps que deux jours avec moi !”. C’est un acteur de rêve, qui n’oublie jamais le réalisateur qu’il est avant tout. Avant les plans, il demandait : “On est au combien, là ?”. Il sait parfaitement comment jouer en fonction de l’objectif utilisé. Il aime aussi aller voir au combo ce qu’on a filmé. Moi je refuse d’aller voir, c’est une question de principe. Yvi, qui joue le rôle d’Adam, est un enfant rapide, intelligent, timide aussi. Comme il n’aimait pas qu’on l’embrasse, qu’on le touche, j’ai dû m’adapter à lui. Nos rapports ont évolué pendant le tournage, il s’est ouvert et c’était très touchant pour moi de partager ça avec lui.Sylvie Testud, réalisatriceSylvie est une battante. Elle a la joie du tournage. Sa rapidité d’esprit est également physique. Elle court dans tous les sens. Elle a besoin d’être exactement là où ça se passe. Elle aime contrôler le cadre, choisir ses plans. Elle était très à l’aise avec son équipe, qui était incroyablement soudée, hypra rapide et très solidaire du film. Avec moi, elle a su trouver un équilibre entre ce que j’avais envie d’exprimer et ce qu’elle avait imaginé. -
Mathieu
KassovitzPaul et MarieJ’ai lu le scénario très vite et j’ai aussitôt eu envie de le passer à ma femme pour qu’elle le lise à son tour. C’est un sujet qui nous concerne tous, quand on est en couple depuis longtemps. On vieillit, on veut retrouver la première flamme, ce qui nous a plu chez l’autre au tout début de l’histoire. Donc c’est un sujet universel, qu’on soit un homme ou une femme. Sauf qu’en réalité une femme a plus la capacité de se remettre en question autour d’un choc émotionnel qu’un homme, qui aura moins de psychologie dans son approche. Paul n’est pas un personnage intéressant en lui-même. Mais il est au centre du film, il sert à faire pivoter l’histoire et le personnage principal.JuliettePaul sert de révélateur à Marie, et j’avais très envie de faire cela pour Juliette Binoche, que j’aime beaucoup. Juliette n’a pas la même approche du travail d’acteur que moi. Juliette, jouer c’est son métier, sa passion, tandis que moi c’est la mise en scène qui me nourrit.Alors, comme metteur en scène, j’ai trouvé intéressant d’être dans son domaine à elle, et d’observer comment elle intègre les choses, ce qu’elle veut apporter. J’ai pu regarder le travail d’une actrice sur un plateau, autrement que quand je réalise. Car le réalisateur n’a pas le temps, il est corrompu par le combat permanent qui consiste à faire sa journée, à avoir tous ses plans.SylvieOn le sait quand on la voit, quand on l’écoute en interview ou quand on lit ses livres : Sylvie Testud a une dynamique bien à elle, à la fois énergique et contrôlée, elle sait où elle veut aller. Elle avait un film dans sa tête, depuis longtemps, elle a tout fait pour arriver au bout de sa vision. Il faut ensuite confronter ses volontés de réalisatrice à celles des acteurs, pour obtenir l’alchimie qui fait les films. Sylvie et Juliette ont trouvé leur alchimie. C’était beau d’en être le témoin.
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Critiques
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Le Parisien
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Disponible en DVD
- : 93
- Format image : Scope
- Son : 5.1 Dolby Digital
- Langue : Français
- Sous-titres : Français sourds et malentendants
Bonus :
- Making of
- Interview de la réalisatrice
- Interviews des acteurs
- Commentaire audio de la réalisatrice
Disponible en BLU-RAY- : 97
- Format image : Scope
- Son : 5.1 DTS Master Audio
- Langue : Français
- Sous-titres : Français sourds et malentendants
Bonus :
- Making of
- Interview de la réalisatrice
- Interviews des acteurs
- Commentaire audio de la réalisatrice
Disponible en VODLa vie d'une autre / VOD
Sortie : le 26-06-2012
- Disponible en téléchargement sur Canal Play
- Disponible en téléchargement sur UniversCiné
- : 93
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